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Selon l'acte d'accusation de septembre 2020 mais dévoilé mardi par le ministère de la Justice, Hossein Hatefi Ardakani, dirigeant d'une entreprise d'électronique iranienne, et un ressortissant chinois identifié comme Gary Lam, basé en Chine et à Hong Kong, ont oeuvré en 2014 et 2015 à acquérir et exporter des composants électroniques vers l'Iran, en violation des sanctions américaines.
Les deux hommes, considérés comme se trouvant à l'étranger, font partie des quatre personnes et dix entités basées en Iran, en Malaisie, à Hong Kong et en Indonésie, visées par les sanctions annoncées simultanément par le département américain du Trésor.
"Les Etats-Unis sont déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour révéler au grand jour et démanteler le développement et la prolifération croissants de drones iraniens qui déstabilisent le Moyen-Orient et pourraient prolonger la guerre injustifiée de la Russie contre l'Ukraine", a souligné dans un communiqué le département d'Etat américain, en référence aux drones kamikaze fournis par Téhéran à Moscou.
Les autorités judiciaires américaines affirment qu'à plusieurs reprises M. Ardakani et ses complices présumés ont utilisé à leur insu des compagnies étrangères, notamment française et canadienne, pour se procurer ces matériels sensibles, les faisant livrer à Hong Kong avant de les réexporter vers l'Iran.
Gary Lam figurait déjà sur la liste des onze individus, huit entités et un navire, visés par des sanctions américaines annoncées le 18 octobre pour implication présumée dans le développement de programmes de missiles et de drones iraniens, précise le département du Trésor.
Outre des responsables iraniens, ces sanctions concernaient des entreprises et citoyens chinois et hongkongais ainsi qu'un navire battant pavillon vénézuélien, considéré comme ayant servi au transit de missiles iraniens livrés au gouvernement vénézuélien.